dimanche 7 novembre 2010

Markup, le crayon à papier du web (eHub)

Markup est un outil d’annotation de pages web. Il permet, comme beaucoup de logiciels semblables, de laisser sur une page des commentaires sous formes de notes (en texte, donc en utilisant son clavier) ou de « coups de crayon » à la souris pour entourer, souligner, rayer…

Installation

Markup n’est pas à proprement parler un logiciel ou un plugin pour navigateur internet. C’est un processus java qui s’ajoute à la page sur laquelle on travaille – un peu à la manière du bandeau de recherche de Google Images – en entrant l’URL de l’outil dans la barre d’adresse. Pour simplifier son utilisation, le site http://markup.io nous propose d’ajouter cette URL, qui est très longue et compliquée, dans la barre de favoris, mais ce n’est pas une obligation. Il est donc a priori possible d’utiliser Markup sur n’importe quel ordinateur, y compris un ordinateur public, à un détail près : l’outil ne semble pas fonctionner avec Internet Explorer (les annotations n’apparaissent pas), ce qui, admettons-le, est souvent le cas. Une astuce au passage, pour utiliser Markup depuis un ordinateur public, on pourra par exemple stocker le lien sur une boite mail.

Utilisation

Je tiens avant toute chose à signaler ici un problème d’ergonomie qui ne concerne pas seulement Markup, mais tous les outils proposant de « dessiner » sur une page à l’aide du curseur : ces fonctions sont difficilement exploitables sur un ordinateur portable sans souris, à moins d’être un virtuose du pavé tactile – ce que je ne suis pas. La souris branchée, passons donc aux choses sérieuses…
On distingue dans l’utilisation de Markup trois volets principaux : l’annotation, l’enregistrement (bien sûr) et le partage. L’annotation, une fois dépassé l’obstacle de la souris, est très facile et très intuitive dans son utilisation. On a en fait un logiciel de dessin très simplifié, à ceci près qu’au lieu d’un fond blanc, on dessine et on crée des zones de texte non pas sur un fond blanc mais sur une page web. Plusieurs formes de dessin sont proposées (trait, ligne droite, cercle) et on peut choisir la couleur utilisée. On peut éventuellement déplacer les zones de texte crées. Un gros déficit, cependant, Markup ne permet pas d’annoter des PDF ouverts depuis un navigateur.
L’enregistrement et le partage sont là aussi très faciles. Le bouton « Publish » de l’outil Markup permet d’obtenir une URL de la page annotée, URL qu’on peut soit enregistrer (par exemple dans ses favoris), pour retrouver ses notes, soit partager en l’envoyant à un contact. Cette solution, si elle a l’avantage d’être simple et rapide, comporte cependant des inconvénients. A la différence, par exemple, d’un Google Documents, on ne dispose pas d’un espace utilisateur, d’un bureau où seraient centralisées toutes les URL des pages annotées. La perte de l’URL signifie donc la perte du travail, contrairement à un système avec identifications où d’une part on n’a qu’un seul ensemble identifiant-mot de passe à retenir et d’autre part on peut, même en cas de perte, retrouver son mot de passe.

Un outil au service de l’historien

L’utilité pour l’historien est assez évidente (on aurait pu dire : « pas besoin de faire un dessin ») : Markup est un peu aux documents publiés sur internet ce que le porte-mine est au format papier. Il permet d’annoter ses lectures afin de pouvoir ensuite rédiger plus simplement y revenir pour une synthèse, une fiche, un compte-rendu de lecture. S’il n’est certainement pas le premier du genre, c’est un outil utile, assez ergonomique et bien conçu, d’autant que ce n’est qu’une version beta, donc en cours d’amélioration.

Les + : outil indispensable de la prise de notes, facilité d’utilisation, ergonomie (avec une souris), facilité de partage
Les - : incompatible avec le format PDF et Internet explorer, ergonomie (sans souris), pas d’espace de stockage personnalisé / de « bureau » à la Google Documents

En bonus : le lien à coller dans la barre d’adresse pour annoter une page : ♒ MarkUp. Comme ça, plus besoin de le stocker sur une boite mail, il vous suffira de venir sur mon blog…

2 commentaires:

  1. C'est un outil tiré de eHub? Plutôt utile, mais je me pose la question de la gestion de ces annotation au crayon virtuel... dans un livre ou une photocopie, on n' a pas de mal à retrouver ses annotations, soulignements, etc.

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  2. @ C. Henriot : C'est drôle, je partageais vos doutes, et c'est en quelque sorte grâce à vous que j'ai changé d'avis : même si les outils disponibles sont imparfaits, la profusion d'articles en ligne que vous nous conseillez de lire et leur forme adaptée au web rendrait l'impression à la fois onéreuse et techniquement difficile. Et comme j'ai tendance à annoter tout ce que je lis, Markup me semble être un bon compromis.

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